Les morts ne reculerons devant rien pour devancer l’homme dans la conquête du temps: P 725


Les morts ne sont pas ce que l’homme croit. Ils disposent d’un pouvoir énorme sur lui par le biais de ses pensées subjectives, ce qui leur permet de lui faire croire ce qu’ils veulent. Cette condition constitue le fondement même de l’involution et de la condition humaine. Les morts représentent une dimension d’intelligence basée sur la haine de l’homme, développée par ces entités à partir du moment où ils ont dépassé les limites du corps matériel. Cette haine n’est pas représentative de ce qu’elle est sur terre, car sur le plan matériel son actualisation est directement reliée à l’émotivité humaine alors que, dans le monde de la mort, la haine fait partie de la mentalité des entités et de leurs moyens à quelque niveau qu’ils soient, car elle naît de l’impossibilité qu’ils ont de se rendre libres. Les entités du plan astral savent qu’elles ne peuvent se rendre libres dans leur monde puisque la mort fait partie de l’anti-intelligence, véritable séparation entre l’être et la lumière. Il ne s’agit pas de blâmer les morts, mais il deviendra important pour l’homme de l’avenir de comprendre les lois de la mort s’il veut comprendre les lois de la vie. La vie ne peut être vécue réellement tant que l’homme n’a pas saisi le sens profond de sa relation avec la mort et la manipulation subtile que sont ses pensées, qu’il croit personnelles, mais qui ne font que troubler pour créer de la souffrance sur la terre. La souffrance fait partie de l’englobement de la mort sur sa conscience, à travers une forme quelconque d’ignorance dont il ne comprend ni la nature, ni la raison d’être.

P. 725

L’être involutif a été englobé par la mort à un tel point qu’il n’est jamais parvenu à s’en libérer. Il doit y retourner constamment afin de participer lui-même à son monde avant de revenir sur le plan matériel pour parfaire son expérience évolutive. Ceci n’est pas conforme aux lois cosmiques de la vie, mais conforme aux lois planétaires qui régissent les aspects inférieurs de l’homme, de sa mentalité et de son émotivité. À partir de ces deux principes, l’homme entreprend à son insu un pèlerinage sur le plan matériel, au bout duquel il est forcé de retourner à la mort, où son expérience terrestre lui sert de tremplin pour s’élever dans la hiérarchie qui domine les sphères de ce monde extraordinairement beau sur les plans plus élevés. Mais le problème demeure entier car, que nous parlons d’un plan ou d’un autre, la mort est sous le contrôle des forces involutives lucifériennes, dont le siège gouvernemental se situe dans des zones de temps trop avancées pour la majorité des âmes constituant l’humanité décorporalisée.

Les secrets de la mort ne sont pas accessibles à tous les morts. En effet, tous n’ont pas le droit à en comprendre l’organisation. Pour que l’homme connaisse les lois de la mort, il lui faudra en être libre sur l’échelle cosmique de sa propre évolution, en comprenant que la relation entre son mental inférieur et sa réalité dépend de l’ouverture de son plan mental supérieur et universel. Cette conscience ne sera établie sur le globe que dans la mesure où l’être humain verra au-delà de ce que veut voir l’ego, englobé dans un égrégore d’énergie dont la source ne peut que retarder sa propre fusion.

L’homme parle de la mort comme si elle représentait un état universel de l’âme. Grave erreur dans le long processus de la science de l’invisible, car tous les hommes qui meurent ne connaissent pas la mort dans un même sens. Les grands maîtres spirituels de l’humanité, par exemple, qui ont une mission très particulière face à l’homme et à son évolution sur terre, sont des êtres avancés qui sont venus sur le plan matériel pour aider à l’évolution de la conscience. Lorsque ces êtres meurent, leur mort ne les assujettit pas au mensonge, car déjà il ya en eux beaucoup de lumière.

P. 726

Ces êtres sont trop avancés pour retarder l’évolution de l’homme de l’autre côté. Ils retournent sur les plans d’où ils sont venus et attendent que les temps arrivent pour prendre charge de l’humanité dans d’autres fonctions. Souvent, ils ne reviennent pas vers la terre, car ils ont éliminé le lien entre la mémoire expérientielle et la vie astrale de l’âme. Alors, ils vont vers d’autres systèmes plus avancés.

Mais lorsque nous parlons de l’humanité en général, la mort représente pour elle une dimension de la conscience en lutte pour le pouvoir sur l’homme, et cette dimension fait partie de la réalité planétaire humaine.

Tant et aussi longtemps que les âmes ou les entités chercheront à manipuler l’homme à travers son mental et son émotivité pour leur propre pouvoir sur lui, elles représenteront un lien avec les forces involutives. Lorsque l’âme se détache du corps matériel, elle demeure en contemplation sur son plan. Voilà bien un signe qu’elle est prisonnière des lois de son plan. Tout âme ou entité évoluée doit être capable de se déplacer au-delà des plans régis par les puissances de l’involution. Pour ce, il lui faut nécessairement avoir accès à sa propre lumière sinon il lui est impossible de le faire, et elle demeure contemplative. Ces âmes travaillent contre l’homme et ne peuvent rien pour remédier à la situation, car elles sont prisonnières elles- mêmes d’une condition cosmique qui devient leur souffrance à leur tour. L’homme devient alors le seul contact avec lequel elle peuvent travailler à leur évolution. Mais elles croient toutes que ceci est réel et voilà la source de leur illusion.

Il est su dans le monde de la mort que la prochaine époque verra naître l’homme nouveau, libre de leur emprise, et ceci représente pour les entités une grande angoisse, car elles ne savent pas ce qui adviendra d’elles après cette nouvelle évolution. Les plus avancées pressentent de grands changements favorables à leur condition, mais toutes souffrent d’une inquiétude profonde face à leur état futur. Puisque la fusion de l’homme fait partie de la nouvelle époque, cette fusion elle-même ne peut être comprise sur les plans astraux, car elle appartient au lien entre le mortel et les forces de vie à l’extérieur de la mort. Dans un même temps la mort en est inquiète et continue à travailler contre l’homme ; elle demeure soumise aux lois involutives puisque les entités n’ont pas accès à leur propre lumière.

P. 727

Tous les mortels évolués ne retourneront pas à la mort contemplative mais à un plan quelconque de vie, selon leur statut évolutionnaire, où ils passeront de la contemplation à la reconnaissance du besoin de retourner dans la matière sur une planète qui leur permettra d’avancer dans la fusion.

Les morts sont avilis par la recherche du pouvoir sur l’homme, qui fait tellement partie de leur monde qu’au fur et à mesure qu’ils évoluent, elle devient de plus en plus subtile, jusqu’au point où ce même pouvoir s’établit en l’homme comme une forme de vérité qui le maintient dans l’esclavage de sa conscience planétaire. Les morts gravissent les paliers d’une évolution qui tranche absolument avec l’évolution de l’être humain. Leur naissance sur terre devient une angoisse à partir du moment où ils perdent leur identité astrale pour retrouver une personnalité humaine. Voilà pourquoi ils n’aiment pas aider l’homme, car toute aide qu’ils peuvent lui apporter devient une condition qui, demain, se retournera contre eux puisque la vie sur terre se séparera de la mort dans la mesure où elle se conscientisera.

L’homme nouveau découvrira les lois de la mort ou de l’astral par le biais de sa conscience éveillée à la communication intérieure intelligente et déspiritualisée. Sa force mentale exercera sur les entités une nouvelle forme de pression psychique, qui les désengagera de leur lien avec lui et l’en rendra parfaitement libre. La psychologie de la conscience supramentale détruira le lien entre l’homme et le plan astral ; cette révolution dans le domaine de la science intérieure portera un dur coup aux forces involutives et l’homme en sera le bénéficiaire.

La mort n’a pas encore manifesté son plein pouvoir sur l’homme, car le cycle involutif n’est pas encore à son terme. L’humanité subira d’elle une attaque de plus en plus forcenée et irrationnelle au cours des années qui en précéderont la fin. Les hommes verront que la vie sur terre prend une tournure radicalement différente, inimaginable il y a quelques générations à peine. L’être sentira le tapis se retirer sous ses pieds et la sucirité de sa vie disparaîtra de son expérience. La mort affectera tous les peuples de la terre, et son influence à travers la sensibilité faussée de l’homme fera de sa vie une tombe vivante.

P. 728

Les forces de l'involution ne perdront pas leur pouvoir sans une lutte acharnée, car elles ont besoin de récupérer le plus de mémoire possible pour se créer un monde à leur image, et le plus complet possible. Tant que l’homme n’aura pas compris que dans la mort il n’y a pas de lumière réelle et universelle, il sera mesmerisé par elle et deviendra de plus en plus semblable à elle, jusqu’à ce que l’humanité ait atteint la fin de sa souffrance karmique.

La mort n’est pas simplement un phénomène de finalité corporelle mais une dimension active à travers l’inconscience de l’homme. Au cours de l’involution, l’homme croyait à la vie après la mort, mais sa croyance était fondée sur l’ignorance et la superstition. À la fin du cycle présent, l’homme croit de moins en moins à cette vie, car son mental est empoisonné par son orgueil égoïque. La réalité, par contre, demeure et la mort sera active chez lui malgré ses attitudes involutives qui vont de l’extrême naïveté à l’extrême vanité de l’esprit. L’univers continue au-delà de la matière et l’homme le réalisera personnellement, car toute réalisation véritable demeure toujours personnelle. Tant que l’étude et l’établissement de la science occulte de la mort ne seront pas faits par l’homme nouveau, cette dimension demeurera active à son insu dans ses mécanismes psychiques, et l’humanité en souffrira. L’homme nouveau fera un pas de géant dans cette direction et ses découvertes transformeront sa vie, car comprendre la mort et ses activités à travers l’inconscience, c’est comprendre la psychologie de l’individu, la science réelle du mental inférieur.

Alors que la médiumnité servira à faire le procès de la mort par la voie mentale, la fusion sera nécessaire pour en détruire les voiles et les mystères, car elle sera le glaive de la lumière qui tranchera le voile de la mort pour faire ressortir la réalité qui se cache derrière. Ceux qui comprendront parfaitement le jeu de l’astral dans leur vie, détruiront en eux les liens karmiques avec la mort et s’instruiront d’une science que les hommes de la terre n’ont jamais cru accessible avant le terme de leur vie matérielle. La découverte des lois de la mort à travers l’inconscience humaine créera une révolution de la psychologie humaine. Cette révolution transformera le mental et élèvera la science de la personnalité pour donner naissance à la personne intégrale.

P. 729

L’évolution de l’homme coïncidera avec une compréhension profonde de la mort, car sa conscience nouvelle sera à la mesure de sa capacité d’en vaincre les illusions créées dans le mental inférieur par des forces de vies qui n’ont pas encore atteint le stade de la fusion avec la lumière, ou l’intelligence universel du double. Comme ce stade de l’évolution fait partie intégrante de la nouvelle manifestation de la conscience, les prochains siècles verront la psychologie de l’homme se développer en fonction d’une science de la mort suffisamment avancée pour que l’être puisse finalement vivre librement sur terre. Mais la compréhension de la mort ne sera pas philosophique, car la philosophie fait partie elle aussi des illusions mentales de la mort ; celles-ci ont été créées dans l’esprit pour donner l’impression d’une intelligence de la vie alors qu’elles ne sont qu’une impression, maintenue dans le mental par des mots dont la valeur réelle et profonde n’existe pas. Ces mots ne sont pas créatifs dans le sens de la lumière de l’esprit, mais réflectifs dans le sens de l’âme astrale. Le pouvoir de l’astral sur les mots est tellement puissant que l’être humain n’a pas encore parlé sur terre. Il n’a fait qu’exprimer une réflection subjective de son mental, coloré par l’astral ou ces plans unis à lui à travers l’inconscience de son mental planétaire. Si l’homme parlait dans un sens réel, il apprendrait tellement de choses que son principe mental en serait bouleversé. Il réaliserait qu’il sait tellement de choses que l’inconscient ego en serait enorgueilli. Voilà pourquoi l’homme involutif ne possède pas la parole, le verbe, car ce dernier appartient à la conscience de l’homme nouveau. Ce n’est que lorsqu’il parlera dans un sens réel que l’homme pourra écarter de sa vie le pouvoir de la mort ; sa parole deviendra un bouclier contre l’ignorance des masses en évolution.

Vers la fin du cycle, les morts seront de plus en plus présents à travers l’inconscience, car leurs efforts doivent mener à la destruction de la civilisation telle qu’elle existe aujourd’hui pour qu’une nouvelle ère prenne place. Les morts ont un rôle important à jouer dans l’évolution de l’humanité, et ce rôle sera joué tant que les hommes n’auront pas compris les lois de la conscience inférieure. Leur rôle sera prépondérant à la fin du cycle, car les sphères chercheront par tous les moyens disponibles à freiner l’évolution de l’homme et l’ouverture de son esprit sur les mystères de la vie et de la mort, afin de maintenir leur contrôle sur l’évolution de la race humaine. Tout sera utilisé pour retarder le nouveau cycle d’évolution, mais rien ne pourra contrer les forces de la lumière qui descendent vers la terre et s’intègrent aux êtres prêts à les recevoir.

P. 730

Les morts ne sont pas morts. Ils sont simplement sur un autre plan de la réalité, et l’homme nouveau réalisera cet aspect des choses lorsque la conscience supramentale fera partie intégrante de sa réalité. Même si l’évolution future se fera sur un plan individuel, la nouvelle époque verra retentir dans le monde le bruit des forces nouvelles, qui jaillira des plus profondes sources de vie pour enfin atteindre le plan matériel dans un mode d’expression qui fera tressaillir la conscience involutive. Le monde entier se dirige vers une des périodes les plus difficiles et les plus marquantes de son histoire. Rien ne peut arrêter ce qui est écrit, car l’inconscience n’a aucun pouvoir contre l’astral. Malgré les bonnes intentions de l’humanité, la volonté créative de l’homme est insuffisante et l’homme nouveau sera forcé de regarder dans une direction nouvelle afin de s’affranchir du torrent de souffrances que devra connaître l’humanité involutive dans ces derniers moments de lutte pour la liberté et la paix.

Tant que le voile du temps ne sera pas déchiré, le monde de la mort demeurera pour l’humanité une dimension anonyme de la réalité, servant à voiler l’infinité de la conscience, son immortalité. La mort en tant que dimension de l’énergie de l’âme ne fait pas partie du temps de l’homme, mais du temps de la mémoire. Ce temps coïncide avec un niveau d’énergie dont la compréhension requiert une relation étroite entre le double et l’ego. Tant que l’ego de l’homme demeurera inconscientisé, l’homme sera sujet à la mort. Il devra payer le prix de l’ignorance avant de s’en affranchir et de pénétrer dans les mondes supérieurs de la vie mentale et éthérique. La vie matérielle de l’homme involutif ne fait pas partie de la vie réelle, ou vie galactique. Comme les êtres qui sillonnent les univers locaux n’ont pas besoin de mémoire subjective pour évoluer, ils ne vivent plus du lien avec la mort. L’homme intégral découvrira que la mémoire subjective entretient un lien entre la mort et la vie matérielle inconsciente ; lorsqu’il aura reconnu ce principe, sa vie changera, car la qualité mentale de sa conscience sera transformée au-delà de ce qu’il peut imaginer aujourd’hui.

P. 731

Il est inutile à l’homme de contempler des niveaux d’évolution supérieure tant qu’il n’a pas compris que les morts sont les maîtres de la conscience involutive.

La conscience est encore trop primitive pour objectiver mentalement la réalité de la mort et son influence dans la vie de tous les jours, car le corps émotif est trop vibrant pour laisser filtrer les multiples facettes de la réalité universelle. L’homme nouveau, celui qui découvrira le premier les mystères de l’invisible et pénétrera dans les chambres de l’avenir, réalisera graduellement que la science de la vie est directement reliée à la science du temps et que seule cette science peut neutraliser le pouvoir de la mort sur l’ego. L’homme de l’involution voit la mort comme un phénomène naturel alors qu’elle n’est qu’une sortie finale en astral, vers une dimension où le corps astral devient un véhicule de vie de l’esprit. Mais ce véhicule de vie est la mémoire de l’âme. Le concept ancien de l’âme fait partie des vieilles doctrines spirituelles de l’humanité. L’homme nouveau verra que la nature des anciennes idées est directement reliée à la nature émotive de la conscience de l’involution. Au cours de l’involution, le mental humain traversait les zones sombres de l’astral et l’homme était forcé de vivre d’expériences et de développer ses principes inférieurs, afin de pouvoir plus tard, au cours de l’évolution future, utiliser ces principes de façon libre, sans le support astral de sa conscience expérimentale. C’est dans ce sens que l’homme nouveau découvrira la relation absolue entre le plan astral et l’ego, et sa vie nouvelle le forcera à se libérer du pouvoir de la mort. Mais les morts ne permettront pas, sans une certaine lutte, que l’homme se dégage de leur plan, car ils savent qu’une fois libéré, il aura la puissance de libérer d’autres êtres, entraînant ainsi une réaction en chaîne. Ceci marquera la fin du pouvoir de la mort sur le plan matériel et l’homme intégral entrera dans une nouvelle vague de vie. Les morts retarderont l’entrée de l’homme dans l’éther à la mesure de leur pouvoir sur lui, mais cet effort, à long terme, sera sans succès car les forces de vie émanent de la lumière et ne font pas partie du temps de la mort ; elles transcendent en puissance créative les forces de l’involution.

P. 732

Comme l’homme ne connaît pas psychiquement la mort, le monde mental supérieur n’est pas encore un élément de sa conscience. Tant que ce monde lui sera étranger, la mort sera la seule expérience psychique qu’il connaîtra au-delà de sa conscience matérielle. L’intuition de la mort, basée sur le fait expérimental de sa réalité, fait de l’homme un être impuissant sur terre, car ses facultés sont liées à ce plan au lieu d’être le produit de la lumière à travers l’ego conscientisé. La compréhension de la mort est aussi importante à l’évolution psychique et mentale de l’homme que la compréhension de l’esprit enchaîné dans la matière. L’homme intégral découvrira que les morts existent sur des plans de vie très près de ceux de la matière et que le pont qui les unit est le corps astral de l’homme. À partir du moment où il pourra utiliser son véhicule éthérique, le corps astral ne servira qu’à le maintenir dans un équilibre vivant sur le plan matériel, mais sans pour autant le lier au monde de la mort. La conscience humaine fera des pas de géant et l’homme interviendra dans l’évolution de la terre. Les temps nouveaux réuniront les principes cosmiques et planétaires de l’être. Ceux-ci seront ajustés en vibration et l’homme n’aura plus à subir le voile de sa conscience astrale, qui le condamnait à vivre seul sa vie dans une enveloppe matérielle, alors que la partie cosmique de lui-même était impuissante à lui faire reconnaître son lien universel. La conscience du double fera éclater la mort dans la conscience humaine et l’homme passera à une étape de l’évolution où la vie sera vécue par rapport à des données n’appartenant plus à l’expérience de l’âme. Les morts cesseront d’utiliser l’homme pour leur propre évolution sur des plans qu’ils devront éventuellement laisser derrière eux, afin de se fondre eux aussi avec leur propre lumière. La fusion ne se fera que dans la matière et les morts devront un jour délaisser leur corp astral pour retourner à la forme matérielle, car les lois de la vie nécessitent la fusion de la matière avec l’esprit universel de l’homme.

Les morts auront l’avantage sur l’homme tant que ce dernier n’aura pas été confronté à sa propre nature psychique. L’homme a peur de lui-même, car il ne peut regarder sa réalité en face. Il veut vivre sa vie en fonction de l’énergie créative et intelligente de sa conscience mentale supérieure. Les morts comprennent les appétits de l’homme et les utilisent contre lui. Même si ce dernier est beaucoup plus vulnérable dans la vie qu’il en a conscience, il considère sa vulnérabilité comme faisant partie de la vie alors que la vie en elle-même, dans la mesure où elle est réelle doit le rendre invulnérable.

P. 733

L’évolution de la conscience permettra à l’homme de refaire le contact avec les plans cosmiques de sa conscience. Les morts seront forcés de lâcher prise sur la conscience humaine et l’être conscientisé redeviendra ce qu’il fut lors de sa création dans les éthers : un être absolument conscient de l’invisible et de ses lois. Les morts ne font pas partie de l’univers en évolution mais de l’univers stationnaire, et cette condition de vie astrale ne doit pas interférer avec la conscience humaine. L’homme doit apprendre graduellement, selon son évolution et sa sensibilité intérieure, à dépasser les notions de la vie qui lui ont été imposées auparavant et passer graduellement à une conscience capable d’utiliser le véhicule éthérique.

L’homme intégral vivra deux vies à la fois, car il connaîtra la vie à travers les trames astrale et éthérique de sa conscience. Il comprendra sa relation avec la mort à travers l’inconscience de sa volonté et l’impuissance de son intelligence ; les lois de la vie deviendront si évidentes que la qualité et la dimension même de la vie en seront altérées. Mais tant que l’homme n’aura pas accès à la science de la mort par son contact avec le double, il demeurera un être éloigné de sa réalité et de la réalité. La réalité de l’homme est proportionnelle à sa conscience du double. Ce principe absolu demeurera inchangé au cours de l’évolution, même si la nature du double se modifiera en fonction du changement de la conscience humaine. L’homme connaîtra la nature du double dans la mesure où il pourra supporter de vivre libre des influences de la mort sur sa conscience planétaire. Les morts feront tout pour retarder l’évolution de la conscience de l’homme, car leur état stationnaire leur donne l’impression d’une éternité à laquelle ils veulent avoir accès pour se fixer sans fin dans la lumière au-delà de leur monde. Mais ils devront découvrir que l’éternité ne fait pas partie de la mort mais de la vie, et que cette vie à son tour, ne fait pas partie de l’évolution à travers le corps astral mais à travers le corps éthérique, seul principe humain capable de supporter l’infinité de la lumière sans être atterré par elle. Tant que les morts seront séduits par la lumière, ils perdront conscience de la réalité située au-delà de leur temps. Toute forme d’attraction équivaut à la magnétisation de ses principes de vie.

P. 734

L’homme intégral ne sera attiré par rien au cours de son évolution, car sa conscience désastralisée portera en elle-même le germe de sa propre genèse, c’est-à-dire le pouvoir de sa propre intelligence, de sa propre volonté et de son propre amour. L’évolution des races supérieures dans l’univers à permis d’entrer en contact intuitif ou furtif avec ces niveaux de vie, sans pou cela en comprendre parfaitement la fonction et les pouvoirs évolutifs cosmiques. Mais l’homme intégral pourra enfin comprendre ces intelligences et ne plus être magnétisé par elles, car il aura connu la fusion, cette dissociation parfaite de son corps astral et de son corps éthérique. Lorsque ces deux principes auront été dissociés, capables de vibrer de leur propre pouvoir, l’homme sera libre de vivre simultanément deux niveaux de conscience et de se donner enfin accès à ce que la vie cosmique représente parfaitement : le feu cosmique, science qui interviendra sans fin dans l’évolution des nouveaux systèmes de vie en fusion.

Comprendre l’influence des morts sur la conscience humaine signifie réaliser jusqu’à quel point notre mémoire subjective fait partie de nos notions de la vie. Et tant que l’homme poursuivra sa vie en fonction de ses mémoires, la mort interviendra à travers l’intuition pour lui faire croire en une vie qui s’étend au-delà de la vie matérielle. Rien ne peut être plus éloigné de la réalité des nouveaux initiés, car tout ce que l’homme pense subjectivement peut être renversé par une conscience créative, en fusion d’énergie avec les plans cosmiques de la réalité universelle. La seule limite à l’homme est lui-même, c’est-à-dire son lien avec la mort, qu’il traduit dans sa vie de tous les jours en une forme d’incapacité de dépasser le doute de sa conscience involutive. Le doute le force à se sécuriser dans les mécanismes astraux de la mémoire. Ici intervient la mort. Pour l’être involutif, la mort est une finalité de vie matérielle, alors que pour l’homme nouveau, cette finalité ne sera que l’expression du pouvoir de sa mémoire subjective sur sa conscience planétaire. L’homme ne peut pas penser ce qui est impossible. Donc, dans la mesure où l’homme nouveau vivra d’une pensée objective et cosmique, sa conscience bénéficiera du pouvoir de cette pensée. Mais dans un même temps, il devra supporter ce qu’il sait intérieurement du réel.

P. 735

Si l’homme inconscient connaissait les lois de la mort, il serait surpris de découvrir que sa notion de la réalité est totalement à l’envers. Le terme réalité, dans le sens cosmique du terme, ne réfère pas à ce que l’homme désire connaître mais à ce qu’il sait et ce qu’il ne peut admettre à cause du pouvoir de la mémoire sur sa conscience. Le problème fondamental de l’homme est celui qui lui fait vivre sa vie par rapport à des données qui ne naissent pas de sa propre conscience mais de la conscience collective, endormie depuis des millénaires. Il n’y a pas de limite à la conscience, autre que celle que l’homme lui-même s’impose par son ignorance et son intelligence rationnelle. L’homme intégral découvrira que la raison fait partie des lois de la mort alors que le supramental participe des lois de la vie. Mais tant qu’il n’aura pas compris que pour monter d’un étage, il lui faut laisser derrière lui l’étage précédent, il demeurera prisonnier de la raison et devra mourir. La raison mène l’homme à la mort alors que l’intelligence suprarationnelle conscientisée, ou créative, le mène vers des dimensions inconnues mais connaissables du réel. La raison doit être créative pour être valable, sinon elle ne remplit que le rôle mécanique de la mémoire et sert la force de l’astral à travers la logique humaine.

Les morts ne sont pas morts. Ils continuent sur d’autres plans à évoluer mais leur évolution ne peut être que stationnaire, c’est-à-dire figée dans le temps cosmique. Lors de la fusion de l’homme nouveau, le temps cosmique sera visité par la conscience, et l’homme participera à l’évolution de l’énergie par le biais de ses principes perfectionnés. Sa conscience sera forcée de s’immortalisée, pour dépasser les limites de la mort stationnaire ; elle aura besoin du temps pour construire créativement et à l’infini, car sa station la force à se rapporter certainement à la mémoire, qui représente sur les plans cosmiques la fixation dans le temps. Comme les morts font partie de cette fixation, ils peuvent engendrer dans la conscience de l’homme toutes sortes de formes-pensées fondées sur la domination du passé.

P. 736

 

Le monde de la mort est un monde temporaire. il ne peut exister indéfiniment, puisque l’homme connaîtra la fusion au cours de l’évolution future. Mais les morts ne réalisent pas encore ceci. Avec le temps ils découvriront la réalité de l’homme et de son évolution et voudront revenir à la fusion de la conscience sur le plan matériel, après avoir constaté l’ampleur de leurs illusions. Dans la mesure où l’humanité évoluera, le monde de la mort deviendra de moins en moins nécessaire à la récupération des âmes ou des mémoires après l’expérience terrestre. Mais avant que ces temps arrivent, les morts feront tout pour embrouiller la conscience humaine, car la lumière du double est encore trop puissante pour son mental non parfaitement développé.

Tant que l’être humain n’aura pas pris contact avec son double sur terre, les conditions de son évolution seront rattachées à celles de la mort. Le double est une réplique parfaite, dans une autre dimension, de la conscience humaine sur le plan matériel. Lorsque l’homme commencera à avoir accès au plan éthérique de la conscience universelle, la mort jouera de moins en moins de rôle dans l’évolution du mental humain et l’homme passera à un autre niveau d’évolution, qui mènera au cours des âges à la disparition de la mort dans l’expérience de l’homme et de sa race.

L’homme nouveau aura accès au savoir universel par son lien inaliénable ave le double. Ce savoir ne lui viendra que dans la mesure où il pourra égoïquement s’affranchir du connu involutif pour pénétrer dans le monde mental du nouveau cycle. La nature de ce monde l’affranchira à perpétuité de l’ignorance qui découlait de son lien karmique avec la mort, à travers l’inconscience de l’ego affligé par la continuité de la pensée réfléchie. L’homme intégral verra que plus le mental humain est élevé en vibration moins la pensée humaine est réflective, et plus elle est créative, moins la mort à de pouvoir sur lui. Le développement du lien entre l’ego et le double fermera les centres psychiques planétaires de la conscience humaine et ouvrira l’esprit de l’homme à l’énergie de la lumière, qui s’apparente universellement, à la dimension éternelle de la science éthérique. Les morts ne font pas partie de la vie perpétuelle. Ils en ont l’illusion, mais celle-ci sera déjouée à mesure que l’homme cessera de l’entretenir.