L’évolution de la conscience mentale supérieure créera une rupture entre le monde astral et l’homme, qui libérera les forces créatives de ce dernier et lui permettra de découvrir sa personne réelle. L’homme inconscient ne sait pas que sa personnalité est un véhicule d’expression pour les entités de l’astral, car il n’a pas encore reconnu le lien entre ses pensées subjectives et ce plan subtil, qui détient sur lui un pouvoir d’interférence sur son intelligence créative. Que l’homme inconscient ait une grande ou une petite personnalité, il demeure toujours assujetti aux lois de l’évolution par le biais de son psychisme inférieur.
La personnalité de l’homme jouit de liens qui ont toujours existé entre lui et l’astral, malgré son intelligence inférieure. Celle-ci est tellement puissante et centrique que sa manifestation fut toujours contestée par la société, car cette dernière ne peut supporter une conscience trop réelle, étant elle-même astralisée à travers ses membres inconscients. Comme ce cercle se perpétue à l’infini, l’homme qui était sensible à son énergie créative à l’origine la perd graduellement et devient inévitablement esclave de sa personnalité, au lieu d’être maître de sa personne. L’activité du monde astral est d’une telle subtilité que toutes les lois de l’involution devront être connues par l’homme avant qu’il ne comprenne jusqu’à quel point il est prisonnier de sa personnalité. Il verra qu’elle n’est pas complète, sans comprendre toutefois qu’elle ne pourra l’être tant qu’elle ne sera pas transposée en une autre réalité, celle de sa personne. Seule la personne est complète et réelle en elle-même, puisqu’elle n’est pas bâtie sur la mémoire subjective mais sur l’action puissante et ininterrompue de sa conscience créative.
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Les liens entre l’astral et la personnalité sont créés chez l’homme par le biais de l’assujettissement culturel à sa civilisation ; l’ignorance involutive de la culture ne constitue pas, pour lui, une base réelle d’évolution. Il se voit alors dans l’obligation de subir, à travers l’inconscience de sa culture, les forces psychiques de l’astral ; il endurera ce processus jusqu’à ce qu’il découvre sa maturité réelle, nouveau phénomène de l’évolution qui épousera la réalité de la personne au lieu de l’irréalité de la personnalité conditionnée par la culture du milieu. L’homme nouveau, parfaitement libre des influences retardataires de la civilisation sur sa conscience intérieure, ne vivra plus sous le parapluie de la personnalité, mais à la source créative même de sa personne. La perception qu’il aura de la différence entre la personnalité et la personne sera à la mesure de sa compréhension du phénomène astral en lui. L’homme prendra conscience de l’astral en tant que dimension réelle de son psychisme, liée à l’activité des plans de la mort sur son mental inconscient. Il ne pourra éviter cette prise de conscience s’il doit comprendre son individualité intégrale, puisque la réalité des plans parallèles ne pourra plus être mis en doute. Cette réalité est absolue en soi, et l’organisation psychologique du moi en dépend. Tant qu’il ne sera pas réconcilié avec la réalité de sa nature, l’homme connaîtra des illusions à la mesure de son ignorance profonde des mystères de la vie mentale. L’évolution ne sera plus la partie de chasse à la connaissance qu’il avait connue, elle sera le produit d’une réalisation intégrale de ce que les hommes sauront à partir d’une source commune en eux- mêmes, au cours des âges à venir.
L’instruction mondiale est radicale quant à la relation étroite entre l’homme et le monde de la mort. Elle est aussi ferme sur sa composition psychologique du moi personnalisé, qui ne constitue qu’un système d’images miroirs à travers lesquels l’homme se complaît à croire sans comprendre ce qu’il croit. La transformation de la personnalité humaine sera à la base même de l’évolution d’une nouvelle nature humaine, non colorée par les influences subtiles de l’astral.
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Tant que l’être ne saura pas reconnaître l’influence astrale en lui, il n’appartiendra pas à cette nouvelle race mentale, car la division entre ses connaissances et son savoir non réalisé sera trop profonde pour lui donner accès à l’autorité intérieure de sa propre conscience. Sans autorité intérieure, l’homme ne peut reconnaître la différence entre la personne et la personnalité ; il lui est donc impossible de traverser le monde de la mort en esprit. L’intelligence de l’homme nouveau se raffinera au cours de l’évolution, l’astral, en perdant de sa qualité invisible dans son mental, deviendra concret. L’être humain, à cause des limitations de ses sens, réalise difficilement que l’astral est un plan réel dont les lois sont antilumière, anti- homme, et que sa construction psychique équivaut à l’organisation psychologique de l’homme. Sous l’impulsion d’un mental supérieur, le plan astral se concrétisera, un peu comme l’univers des mathématiques chez le grand mathématicien qui ne vit plus les mathématiques à partir de l’inexpérience psychologique des nombres, mais en fonction du langage, abstrait et concret à la fois, qu’elles créent dans le mental qui en possède la vibration, c’est-à-dire l’énergie de l’intelligence. L’homme nouveau comprendra l’abstrait de l’astral de façon similaire, et sa conscience se raffinera à un tel point que la totalité de sa conscience mentale s’éveillera. N’étant plus dans le sommeil de son intelligence, il commencera à goûter de la liberté réelle et de la lumière de son double. Avec l’évolution, le double deviendra le second plan de vie jusqu’à la transmutation finale du corps matériel. Lorsque le travail de la vie consciente sera achevé, l’homme laissera son corps et passera à l’immortalité, où la mort n’existe pas.
Mais la personnalité devra être parfaitement comprise pour qu’une nouvelle conscience se fixe, car elle représente ce qui dort dans l’homme, et non ce qui vit. L’astral endort la conscience humaine. Le travail subtil des forces astrales, à cause de l’ignorance humaine, cache à la personnalité le sens profond de la réalité, même si elle est consciente de l’insuffisance de sa réalité. L’homme nouveau connaîtra une grande fatigue intérieure, causée par la résistance de sa personnalité aux nouvelles forces de la conscience en évolution. Cette grande fatigue fera place à une grande vitalité, qui semblera dépasser les bornes de la normalité ; cette vitalité naîtra du développement de sa personne réelle.
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L’astral cherche à éprouver l’homme, car il évolue à travers l’expérience humaine. Il est encore très pénible pour l’homme spirituellement évolué de comprendre que l’astral se nourrit de lui. Voilà pourquoi d’ailleurs, l’ésotérisme occidental et oriental subiront une profonde modification de leur science au cours de la prochaine génération. De nouvelles connaissances renverseront les conceptions ésotériques et occultes de la vie et de l’homme en évolution vers une fusion éventuelle de son double avec son moi éveillé. La connaissance de l’invisible et des plans subtils ne sera plus colorée par l’astral de la personnalité, mais créée par la descente de l’énergie créative de la conscience unifiée de l’homme, non soumise aux lois de l’expérience psychologique et spirituelle qui ont si profondément marqué l’ésotérisme de l’involution.
L’homme découvrira que la relation entre l’astral et sa conscience planétaire est totale, et qu’il n’y a aucune valeur de vie issue de l’astral qui soit réelle pour lui, même si cette valeur provient des hautes sphères de l’involution et est donnée à l’homme pour le supporter le long du difficile parcours de l’expérience planétaire. L’homme nouveau ne regardera plus la vie avec les yeux de la mort, ceux que permet la mémoire de l’involution. Il verra la vie à travers sa conscience individualisée et universelle, et l’intelligence qu’il en aura sera au-dessus de tout ce qui a été dit par le passé, car ce qui a été dit ne l’a pas été par l’homme conscient du mensonge cosmique, mais par l’être spiritualisé et astralisé dans son intelligence.
Autant la personnalité de l’homme inconscient fut astralisée, autant la personne de l’homme nouveau sera libre et puissante dans son savoir universel. Cette conscience nouvelle fera partie de la plus grande révolution connue des sphères, que même la mort ne connaît pas et ne comprend pas, bien qu’elle en soit consciente et troublée. À cause de son intelligence compromise par l’influence du plan astral, l’homme n’a pas encore conscience de sa force ; cette dernière fut pendant des millénaires affaiblie par l’ignorance et le mensonge de tout ce qui fut autorité temporelle, spirituelle, occulte et invisible. Il lui fut impossible de prendre conscience de son intelligence car la fusion de sa mortalité et de sa propre lumière, sa source, ne devait débuter qu’à la fin du vingtième siècle.
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Autant l’expérience de l’involution fut nécessaire pour l’étude cosmique de l’homme, autant l’évolution le sera pour l’étude cosmique des forces appartenenant à la nature de la réalité. Ce sera le mouvement de la libération qu’il a toujours attendu, et qu’il percevait du plus profond de son être, le jour où il serait dans son intelligence et en pouvoir, libre comme la vie doit être libre.
La compréhension concrète de l’astral, de ses lois et ses conséquences sur la personnalité, témoignera de la plus grande révélation jamais faite quant à la substance de la vie mentale et émotive. Une telle révélation créera un choc au début, surtout chez l’homme spirituel, car il est loin de se douter de la signification et de la fonction cosmique de la spiritualité. Le terme spiritualité réfère à l’activité du monde des esprits à travers la conscience de l’homme en évolution régressive. Ce dernier ne comprend pas le sens profond de cette définition, puisqu’il ne possède pas encore toutes les clés nécessaires à la compréhension de l’astral, d’où découle toute forme de spiritualité.
Autant l’homme fut impuissant dans sa personnalité, autant il sera puissant dans sa personne créative. Cette nouvelle condition de vie quant à la nature de sa réalité créera une nouvelle fondation de conscience, qui installera les bases nécessaires au développement d’une nouvelle civilisation. Pour la première fois, l’homme lui-même prendra l’évolution de la conscience de la terre sous son contrôle, et son pouvoir sera absolu. Les forces de l’homme nouveau ne seront plus renversables ; l’homme aura le pouvoir de la lumière en lui, il vivra sur deux plans à la fois, ce qui lui donnera accès à toute la connaissance essentielle à l’évolution harmonieuse de sa planète, jusqu’à ce que les forces de sa conscience s’épuisent et qu’un autre cycle commence. Ce dernier cycle universalisera la conscience de la terre et projettera l’homme dans la grande trajectoire de son évolution jupitérienne, où le corps matériel ne sera plus nécessaire à son expérience systémique.
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La conscience nouvelle sera marquée par la différenciation de la personnalité et de la personne humaine. L’épuration astrale de la conscience entraînera un tel changement chez l’être qu’il ne vivra plus selon les attitudes marquantes de sa personnalité ancienne, mais selon la vibration pénétrante de l’énergie du double cosmique en lui. Comme l’épuration astrale créera un nouveau reflet dans la conscience, ce qui fut personnalité deviendra de plus en plus identité réelle. L’homme lui-même reconnaîtra qu’il ne vit plus à la surface de lui-même, mais dans les grandes profondeurs occultes de sa conscience universelle.
Tant que la personnalité n’aura pas été transformée véritablement, l’homme sera astralisable, car elle empêche ce dernier de savoir, en utilisant les mécanismes astraux de la conscience inférieure pour bloquer l’accès à la science intérieure et ainsi mieux le dominer en retardant son évolution.
La personnalité est un médium d’énergie mentale et émotive en constante effervescence, alors que l’être dans l’homme, sa partie stable et créative, est réduit au silence et à l’inaction. Cet être silencieux souffre de sa personnalité, il la supporte mais ne peut la transmuter au profit de la personne, son expression ultimement créative. Cette condition force l’humain à vivre en marge de lui-même des années durant, ne bénéficiant de son être, de sa lumière, de son intelligence que par courts intervalles. Cette situation le mène inévitablement à un genre de vie coïncidant de moins en moins avec sa réalité puisqu’il perd, au cours de la vie, la vitalité nécessaire pour faire d’elle une réussite intégrale, une capacité suprême et globale. L’homme inconscient ne se sent jamais parfaitement lui-même et, selon son expérience, se voit un jour ou l’autre forcé de reconsidérer sa façon de vivre : comme il a vécu en marge de lui- même, sa vie le contient au lieu que lui la contienne. Ainsi débute l’englobement total jusqu’à la mort. L’homme évalue sa vie et elle ne représente pas pour lui ce qu’il aurait voulu qu’elle soit. Il n’est pas dans la vie là où il aurait voulu être. Elle est devenue une compensation. S’il a réussi dans un domaine, il a payé le prix dans un autre, car la vie inconsciente ne permet pas de gagner sur tous les fronts à la fois.
L’astral et la personnalité sont faits d’une même énergie. L’homme inconscient ne peut identifier en lui l’astral, car il ne fait pas partie de sa connaissance objective. Il lui est impossible de comprendre pourquoi il est esclave de sa personnalité. Bien qu’il puisse réaliser ses défauts ou ses qualités, il ne peut comprendre qu’ils sont une et même matière : l’énergie astralisée de sa conscience involutive.
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L’homme nouveau découvrira au cours de l’évolution de sa conscience que la science supramentale, ou la science de l’esprit, l’amène à reconnaître objectivement l’engouement astral dont il est victime depuis sa naissance. À mesure que l’homme vieillit, cet engouement grandit et devient graduellement inextricable jusqu’au jour où, s’il devient suffisamment sensible intérieurement, il sera poussé à faire une recherche intérieure dans le but de découvrir le pourquoi et le comment de ses souffrances. Le problème de la recherche spirituelle ne lui permettra pas d’éliminer le voile astral de sa conscience, car la recherche elle-même est tissée d’astralité subtile et les voiles du mensonge cosmique deviendront encore plus insaisissables à son intelligence involutive. Tant que la supraconscience ne fera pas partie de la vie mentale supérieure de l’ego, l’homme n’aura aucun pouvoir sur sa destinée. Les forces psychiques de l’âme sont trop grandes pour que l’homme puisse éviter les pièges astrologiques de sa programmation ; lorsque nous parlons de l’expérience de l’homme sur le plan matériel, nous faisons référence à beaucoup plus que la simple expérience de la personnalité. Il s’agit d’une expérience globale à l’intérieur de laquelle la personne de l’homme doit se situer, et au cours de laquelle l’être conscient entreprend de casser les chaînes astropsychiques que lui impose la programmation de sa naissance. L’illusion du libre-arbitre psychologique est le couronnement du processus involutif qui, en fin, ne sert pas l’homme lui-même mais les forces psychiques de l’âme, dont la programmation représente la totalité des probabilités au cours de la vie. la supraconscience mettra un frein à l’utilisation des énergies de l’homme au profit d’un plan involutif de vie engendré sur les plans parallèles de sa conscience endormie.
L’homme doit savoir où il va dans la vie pour en avoir le contrôle d’une façon parfaite. La vie ne sera pas une suite d’expériences pour l’homme supraconscient ; elle sera plutôt une suite d’événements créatifs intelligemment intégrés à sa conscience éveillée.
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La supraconscience permettra à l’homme de ne plus vivre en sursis. Sa vie sera un produit de l’ordre qu’il pourra créer ; il se donnera un pouvoir d’exercice en parallèle avec les forces créatives libérées du psychisme de l’âme, qui exerce sur la conscience involutive une pression constante et une domination des instincts. L’homme nouveau ne sera plus assujetti à ses instincts, ces aspects psychiques de la conscience involutive programmée à partir des plans inférieurs de l’astral. Il récupérera toutes les forces de sa conscience supérieure et deviendra le centre même de sa destinée. Les chocs futurs de l’humanité ne feront pas partie de son expérience psychologique, car auparavant il aura mis le doigt sur la mécanique psychique de son moi. Capable d’interpréter le moindre mouvement d’énergie par le mental, il se sécurisera parfaitement sur le plan matériel et disposera de son énergie de façon créative dans la mesure où l’ego sera libre psychiquement des forces souterraines de l’âme.
Les forces psychiques de l’âme ne peuvent être contrôlées que par une conscience éveillée au jeu manipulateur de l’astral. La psychologie involutive est totalement axée sur le principe des possibilités au lieu d’être assise sur le pouvoir de la conscience créative. Cette condition donne à l’astral toute l’envergure nécessaire à la soumission de l’homme à l’expérience au lieu de l’action créative pure et parfaite, tant qu’il n’aura pas conscience des lois occultes du mental supérieur.
La science de la vie est encore trop peu répandue, et la poignée d’êtres qui en connaît les lois ne suffit pas pour créer dans la masse humaine une vibration ascendante. Les temps futurs établiront la science de l’astral et la psychologie dite moderne en bénéficiera, car elle expliquera l’adhésion de l’homme au monde de la mort. L’homme sensible à sa réalité voudra un jour dépasser la mort et connaître l’immortalité de sa conscience. La compréhension des mécanismes astraux dans la conscience libérera la personnalité involutive et en extraira l’inconscience ou les facettes dominées par l’astral qui la moule. La compréhension des lois astrales deviendra la pierre angulaire de toute nouvelle évolution sur terre et les fondations de l’empire involutif s’écrouleront. Le monde de la mort doit être parfaitement compris avant que l’homme puisse s’élever en conscience et dépasser les limites psychologiques de son ego inconscient. Le lien entre l’astral et la personnalité humaine fait partie de la descente dans l’homme de forces psychiques, dont il sera toujours victime jusqu’à la fin , dans la mesure où son mental sera impuissant à réaliser la différence entre la personne et la personnalité.
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L’astral est une dimension psychique de l’être et sa fonction sert utilement les aspects inférieurs de la conscience expérimentale. L’homme a beaucoup plus à s’offrir dans la vie que les simples impressions astrales de sa conscience planétaire. Il est cosmique en puissance et sa personnalité involutive ne fait que manifester, sur le plan matériel de l’expérience, les divers courants d’énergie du plan astral, au détriment de sa réalité universelle et globale. L’homme ne peut réaliser son être sans comprendre l’astral et ses influences. La conquête de sa vie ne peut se faire sous les voiles astraux de la conscience, car il est une composante à la fois de lumière et d’ignorance. L’ignorance de soi est équivalente à la totale immersion de la conscience dans l’euphorie subjective du moi planétaire et psychologique. L’être est une machine énergétique très développée et très complexe, dont la simplicité ne peut ressortir que d’une vision globale et précise des mécanismes astraux de la personnalité. L’esprit de l’homme, libre des voiles astraux, a le pouvoir de lui faire reconnaître les aberrations psychologiques du moi, dans la mesure où il possède une science de l’être non colorée par la personnalité mais issue de son contact intérieur avec le double. Cette science est déjà manifestée sur le plan matériel et sa diffusion fait partie de l’évolution de la terre. De toute évidence, une telle science ne peut faire partie du parquet des sciences astralisées de l’involution. Tout contact avec cette science se fera uniquement quand l’être lui-même sera prêt à la reconnaître.
La personnalité de l’homme et l’astral sont tissés des mêmes voiles, car ce dernier est lié à la mémoire humaine. Puisque la personnalité est fondée sur la mémoire personnelle et celle de la race, il est évident que le passage de la personnalité à la personne demandera une transmutation profonde de la psyché humaine. Une telle transformation s’établira dans la conscience lorsque l’homme aura commencé à composer de façon intelligente avec lui-même. Son intelligence grandira à mesure que l’être se dévêtira de ses anciennes notions pour épouser une nouvelle compréhension des lois astrales.
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La vie de l’homme inconscient nourrit la personnalité, alors que la vie de l’homme intégral développera sans cesse la personne, l’aspect ultimement universel de l’être unifiant le double et l’ego. L’ego involutif est régi par des forces astrales et lunaires qui ont le pouvoir de lui présenter une facette seulement de lui-même, alors qu’il est en réalité multidimensionnel et sans finalité. Les forces lunaires sont puissantes et actives dans l’inconscient et ne peuvent être neutralisées que si l’homme en comprend la mécanique occulte et voilée.
La personnalité déforme la réalité humaine, quelle que soit sa stabilité apparente. La réalité est créative alors que la personnalité est inventive et mécanique. La lumière de l’homme trouble la personnalité, car elle force l’ego à voir la réalité de l’être selon des normes de vie et d’intelligence de soi, qui vont à l’encontre ou au-delà de ce que la personnalité veut ou peut réaliser. Celle-ci constitue une limite constante au développement de l’homme, car l’égrégore, masse d’énergie astrale, dicte à l’homme le mouvement souterrain de ses forces psychiques, alors que lui est forcé d’en subir les conséquences au cours de la vie. L’astral travaille sans relâche car il fait partie de la partie mécanique de l’homme, alors que ce dernier devrait vivre de sa partie créative, en harmonie avec l’énergie supérieure de la conscience universelle ou totalisée. La personnalité divise l’intelligence en une partie convenant à l’ego insécure et une autre convenant à l’ego spirite, aspect de l’être humain qui n’est pas encore sous son contrôle. Cette partie spirite de l’ego, que l’on pourrait appeler le périsprit, occasionne dans la vie des actions qui le mènent à la souffrance malgré sa volonté et son intelligence. Tant que la volonté et l’intelligence n’auront pas été perfectionnées, c’est-à-dire ajustées à la vibration parfaite de l’être et de sa lumière, l’homme continuera à être victime de lui-même et à ne pouvoir dépasser ce que la vie inconsciente lui offre. Il y aura toujours un tournant où il se fera prendre dans le jeu de la vie et si ce tournant est trop raide, il aura une fois de plus une expérience à subir. L’homme ne pourra indéfiniment vivre d’expériences douloureuses, il devra un jour, vivre sans risque, c’est-à-dire se manifester dans l’intelligence et la volonté intégrale de sa personne cosmique. La personnalité sera alors dépassée et l’être commencera à évoluer et à prendre graduellement la vie sous son contrôle, jusqu’à ce qu’il passe à l’immortalité de sa conscience.
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L’astral est un monde d’influences qui régissent tous les aspects planétaires de la conscience. Il équivaut à la disproportion qui existe entre l’expérience de l’âme et le pouvoir créatif de l’esprit. L’ego vit entre les deux plans de cette réalité, il en est le pont. Il est soit taxé par l’astral de sa conscience ou élevé en intelligence dans l’éther mental de sa conscience intégrale. Dans les deux cas il sert de canal à une forme d’énergie et doit la contrôler. S’il dirige les mouvements astraux de sa conscience, il se libère de l’expérience. S’il contrôle l’énergie de son mental supérieur, il fait descendre sur le plan matériel sa volonté créative. Les courants astraux de la personnalité son tellement dégénératifs à long ou à court terme qu’ils entretiennent l’homme dans son impression d’avoir à se battre dans la vie ou d’avoir à se battre contre la vie. Ce sont ces courants qui génèrent cette impression et qui font de la vie humaine une sorte d’enfer permanent ou un paradis instable et illusoire. Le passage de la personnalité à la personne permettra que la conscience humaine se fonde sur la créativité permanente du mental ; l’être supraconscient ne connaîtra jamais plus l’attente de la preuve dans le succès de l’action. Il se sentira toujours au-dessus de l’expérientiel. Sa conscience mentale lui permettra de savoir qu’il s’avance dans une direction très précise et nette.
Tant que l’homme n’aura pas éliminé de sa conscience les courants astraux qui l’assujettissent à la personnalité, il aura de la difficulté à traiter calmement les événements de la vie, car ces courants créent en lui une sorte de doute et ce doute fait partie de la souffrance de la personnalité. La personne humaine, par contre, sera affranchie de cette expérience ; le mental de l’homme sera individualisé, intégral psychologiquement, et irréductible. La personnalité représente les points forts et faibles de l’être, ils peuvent être polarisés et passer d’un état à un autre lorsque la conscience n’est pas suffisamment présente pour éviter que la personnalité ne prenne le dessus sur la personne. La prise de conscience des courants astraux à travers la personnalité est une condition essentielle à l’élévation intelligente de la conscience humaine. Savoir est très différent de la connaissance philosophique, car savoir représente le premier mouvement de l’esprit à travers le plan mental humain, et ce mouvement premier altère déjà la conscience de l’homme. Il rend étrange la personnalité et fait entrevoir de plus en plus la personne humaine, qui constitue le lien universel entre l’ego et la lumière.
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L’astral est une force de désintégration. Il utilise l’émotion humaine négative pour faire vivre une tension, et c’est alors que l’homme perd sa capacité de demeurer sur un haut plan de mentation. Cette tension chez l’être colore astralement son comportement, et la personnalité devient de plus en plus déséquilibrée dans sa manifestation énergétique. L’évolution de la conscience permettra à la personne de réaliser l’énergie négative astrale et de ne pas subir la tension ; La personne deviendra de plus en plus évidente, et la personnalité s’effacera devant elle. Elle s’éclipsera et laissera place à une forme d’intelligence créative libre de faire son chemin dans la vie de l’être. La compréhension des mécanismes astraux est essentielle à la stabilité de l’homme, car ce dernier est aux prises avec des forces dont il n’a aucune conscience. La personnalité est une vaste tapisserie de mélange d’émotions et d’intellect dont la mesure définit la nature même de l’inconscience. Tant que l’homme n’aura pas réalisé objectivement les courants astraux de sa conscience, il demeurera impuissant face aux mouvements de la vie qui font partie de sa programmation, véritable absence de pouvoir. Le pouvoir de l’homme sera dans sa personne et non dans sa personnalité. Celle-ci est le frêle lien entre le monde astral et le plan matériel de l’expérience. L’homme intégral dépassera cette condition pour enfin établir la suprématie de sa conscience. Elle lui sera donnée gratuitement, car il doit transmuter sa personnalité afin de toucher du doigt le centre de gravité de sa conscience intégrale qui se manifeste dans la personne. La personne de l’être est unique en son genre, alors que la personnalité participe des influences internes et externes de sa conscience involutive et planétaire. L’homme a la possibilité de transformer son être dès qu’il admet que tout n’est pas en ordre dans sa personnalité. À partir du jour où il réalisera que d’elle partent toutes les tendances dégénératives de sa vie, il comprendra pourquoi il est essentiel à tout être conscient de ne pas être assujetti à l’astral pour quelque raison que ce soit. Il reconnaîtra que la dimension réelle de son être doit être mise à jour par lui-même, dans la mesure où il a conscience de sa réalité.