Le choc que les nations vivent et que les peuples vivent permettra de régénérer l’esprit des Nations, ça va créer une régénération. Et cette régénération-là permettra aux gouvernements de réétudier l’ensemble de l’humanité. Ça veut dire que les gouvernements, les gens qui prennent des décisions regarderont l’humanité d’un autre œil et c'est important pour permettre éventuellement une mondialisation de la politique.
Lorsque la politique sera mondialisée au lieu d'être compartimentalisée dans des nationalismes basés sur des politiques du 20ème siècle, 19ème siècle et antérieurement, à ce moment-là les gouvernements trouveront des façons de faire dans le monde qui mèneront à de très grandes richesses.
La richesse n'est simplement un pouvoir financier, la richesse devrait être basée sur la synergie des puissances (…) il y aurait l'élimination des confits dans le monde pour les nationalismes propres et aveugles, il y aurait la création d'un nouvel ordre mondial, mais un ordre mondial basé sur l'après-chocs, il y a une différence.
L'ordre mondial de Bush ou l'ordre mondial dont on a préconisé la mise en place, il y a quelques années, cet ordre mondial-là n'est pas l'ordre mondial qui viendra suite aux chocs que nous vivons. Le vrai ordre mondial viendra dans l'après-chocs.
Ce n'est pas le phénomène de la globalisation qui est le problème dans le monde, les gouvernements ont de la difficulté à faire l'équilibre entre les besoins nationaux et le pouvoir brut de l'argent.
Et ces chocs-là vont créer des mécanismes favorisant éventuellement une nouvelle globalisation, une nouvelle façon d'amener la richesse dans le monde, une nouvelle façon d'amener le travail dans le monde et une nouvelle façon de faire bénéficier aux peuples désavantagés un peu de ce que nous connaissons aujourd'hui dans l'Ouest. La globalisation est irréversible, parce que la globalisation c'est la saturation des marchés par une masse grandissante d'argent.
La masse monétaire dans le monde, elle grandit puis elle grandit, puis elle grandit, parce qu'il y a de plus en plus d'inventions, de plus en plus de créativité, l'influence de la science, de la technologie, ainsi de suite (…) la saturation des marchés est inévitable et c'est pour ça que la globalisation, c'est simplement le mouvement de ces grandes masses financières-là vers le rivage de certaines surfaces nationales, c'est inévitable la globalisation.
Vous pouvez vous battre au niveau des idées, mais vous ne pourrez pas vaincre le flux. Que vous vous battiez au niveau des idées, c'est bon, ça fait partie de l'expérience intellectuelle des jeunes, de la jeunesse par exemple, mais ce sont des grands chocs comme celui que nous vivons qui vont changer les choses.
Le 21ème siècle c'est le siècle des petits confits, des confits qui partent de rien mais qui en disent beaucoup sur les politiques étrangères des pays.Le problème des politiques étrangères des peuples, la Russie, la Chine, l'Europe, l'Amérique, est très, très important, parce que c'est la politique étrangère qui peut créer de la dislocation, comme c'est la politique étrangère qui peut créer de l'harmonie.