RG : Qui dit travail, dit contrat. Au début et à l’origine du travail public de Bernard, y a-t-il eu contrat et avec qui ?
BdM : Oui, il y a contrat. Il y a contrat dans un sens très occulte, il y a contrat dans un sens de très grande souffrance personnelle pour
vivre de ce que j’appelle "l’intelligence créative", pour vivre de cette communication instantanée avec des plans d’Intelligence qui, pour l'homme, sont très “éthéréels”.
Ce n’est pas facile, parce que l’homme est conditionné à sa vie, et l’homme voit sa vie, et il vit sa vie selon un mode qu’il connaît depuis
très longtemps.
Et lorsque ce mode est altéré, qu’il est fracassé d’une façon très rapide dans un instantané, et que son intelligence change, que son
intelligence, au lieu d’être subjective, psychologique, égocentrique, devient prépersonnelle, objective et sans attachement émotif, il est évident que l’homme doit vivre cette souffrance, ce
contrat, d’une façon qui lui est particulière.
C’est-à-dire d’une façon qui convient à son expérience, et s’il essaie de traiter avec cette expérience pour un public au large, s’il essaie de
faire comprendre cette expérience à des hommes qui ne la connaissent pas, il est évident qu’il peut leur apparaître à travers le verbe, comme vous dites, différent, drôle, incompréhensible ou
même contradictoire.
Ce qui permet à l’homme de vivre ce contrat, c’est-à-dire cette fusion, c’est-à-dire cette relation étroite entre l’énergie créative et son
mental, c’est une capacité de résistance énorme à la désintégration psychologique de son être.
Autrement dit, un refus total et absolu de casser sous la pression de l’énergie, et s’il ne casse pas sous la pression de l’énergie, il peut la
canaliser, et ensuite, l’omme avec le temps en bénéfcie.
RG : Est-ce que la relation à faire entre l’énergie qui a frappé Bernard, il y a de ça plusieurs années, c’est cette même énergie qui passe à
travers le verbe de Bernard?
Y a-t-il à ce niveau-là, une mise en garde à craindre des gens qui écouteraient, transcriraient au dactylo, les conférences de
Bernard...?
BDM : Il faut que les gens reconnaissent ou réalisent que le mot parlé consciemment devient une expression du pouvoir de l’énergie...
... et lorsque ce mot est impressionné dans le mental de l’homme, si ce dernier se rattache trop à la forme, s’il croit trop, s’il s’imbibe trop
de la forme, s’il prend trop au sérieux les paroles, il oublie l’origine des paroles.
Donc il oublie le contact entre sa propre intelligence et sa propre énergie et il ne vit que de la forme psychologique qu’impose la forme sur
son mental.
Et c’est à ce moment-là, si l’être est moindrement déséquilibré, qu’il peut augmenter ce déséquilibre.
C’est pour ça que je dis depuis très longtemps, il ne faut pas prendre sérieusement un homme comme moi, il ne faut pas CROIRE.
RG : Il y en a quand même très peu à travers le monde qui parlent comme Bernard parle, mais ici au Québec on a Bernard, et puis les jeunes ont
les cassettes et tout le monde étudie, écoute crée des organisations, des cellules de supramental ou de pilules supramentales grâce aux cassettes, et on aura une génération prochainement qui
va être à l’image de...
BDM : Je vais vous dire quelque chose d’intéressant sur ceci, ça va rassurer beaucoup de gens :
Au cours des années j’ai fait 8 ans !
Au cours des années, les gens qui aujourd’hui sont intéressés au supramental seront écoeurés du supramental, et quand les gens seront écoeurés
du supramental, ils commenceront à être supramental.
Tant qu’ils seront intéressés au supramental ils seront dans la psychologie, dans la recherche spirituelle du supramental.
Ils créeront... ils voudront soit faire quelque chose, ou comme vous dites, imiter ma personne ainsi de suite...
... çà, ça ne me dérange pas, et ça fait partie de leur expérience, et même c’est bon parce que cela leur fait découvrir des choses ainsi de
suite,
L’être humain supramental, ces gens-là ne sont plus intéressés au supramental, ils seront simplement intéressés à vivre, ils seront intéressés à
travailler, à s’occuper de leurs enfants, papapapapapa
Parce qu’être intéressé au supramental, c’est une attitude égoïque, c’est une illusion de l’ego, c’est normal !
L’être humain ne peut pas arriver à quelque chose sans passer par quelque chose, vous ne pouvez pas arrêter, vous ne pouvez pas arriver à la
porte sans passer par le plancher...
... donc la recherche de l’être humain aujourd’hui elle est normale, et que ce soit au niveau de la conscience supramentale ou que ce soit au
niveau de n’importe quoi, c’est normal que les êtres, à cause de leurs mécanismes égoïques, engendrent toutes sortes de choses.
Il faut aussi réaliser que ces êtres sont en voie d’évolution, donc il faut être suffisamment objectif, suffisamment mûr pour voir qu’il y a au
moins dans le monde des gens qui s’intéressent à quelque chose qui dépasse au moins la conscience de leur nombril...
... moi je suis conscient, je suis un homme dans ma peau, je parle, mais si vous me demandez si je suis intéressé à la conscience supramentale,
ça ne me dit rien.
J’explique la conscience... est- ce que je peux expliquer quelque chose dans le monde sans être intéressé à cette chose d’un point de vue
psychologique? Effectivement !
Lorsqu’il sera conscient il ne sera plus intéressé au supramental, il en aura pfffffff ras le bol du supramental !
Exraits/compilations 55B - "La conscience"..